Conférence CheminPsy – 50 nuances de méfiance: paranoïa, complotisme et perspicacité dans leurs rapports à la technologie et au droit

Date de l'événement : 
Heure: 14h à 16h
Lieu: Hôpital Psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu (Salle polyvalente), 126 Avenue de Loudun, 7900 Leuze-en-Hainaut

Nous terminerons cette année par la conférence du Dr Sylvain Dal, Psychiatre (Hôpital Psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu, Leuze-en-Hainaut; Clinique Saint-Jean, Bruxelles)Celle-ci aura lieu le mercredi 08/11/23  et s’intitulera: « 50 nuances de méfiance: paranoïa, complotisme et perspicacité dans leurs rapports à la technologie et au droit ».

 

Résumé:

 

« La compréhension classique de la paranoïa, qu’on associe à la tonalité de la méfiance et qu’on définit quand elle devient délirante en un « ensemble de conclusions logiques, organisées en système, mais basées sur des prémisses fausses », circonscrit bien un phénomène fréquent.  Au-delà des processus psychologiques de projection et d’interprétation, nous pensons que le délire s’enracine dans une appréhension particulière du monde, une façon systématiquement tronquée de construire ce qui est dès lors pris pour « la » vérité, à partir de fragments perceptifs, sans marge de doute et peu de jeu des variations eidétiques.  On pourrait là trouver une ligne de démarcation entre les constructions fondamentalement différentes de la réalité : celle dite normale et une autre, paranoïaque.

 

Nous évoquerons ici quelques éléments essentiels impactés par cette tournure : le vécu corporel, le rapport à la vérité, au regard, à l’espace et nous nous attarderons pour cette conférence sur 2 dimensions : les rapports au droit et à la technique, dont nous pensons qu’ils peuvent éclairer la clinique.

Ces nuances cliniques deviennent d’autant plus passionnantes, que des phénomènes relativement neufs, surtout par leur ampleur et leur banalisation, ceux du complotisme et d’une certaine « quérulisation » de la société, viennent aussi questionner comment se forment opinions et convictions, et pourraient donc -sans relever de la psychiatrie- fournir une occasion d’éclairer en retour la paranoïa. »

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